Pays-Bas, Roumanie, Espagne, Allemagne… La colère paysanne essaime dans toute l’Europe

Une manifestation d'agriculteurs sur l'autoroute A1, près de Chennevières-lès-Louvres (Val-d'Oise), à proximité de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.  - Credit:Jeanne Accorsini/Sipa
Une manifestation d'agriculteurs sur l'autoroute A1, près de Chennevières-lès-Louvres (Val-d'Oise), à proximité de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. - Credit:Jeanne Accorsini/Sipa

Il n'y a pas qu'en France que les agriculteurs manifestent. Dans toute l'Europe, le mécontentement explose dans les campagnes. Des milliers d'agriculteurs et plus de 5 000 tracteurs ont bloqué Berlin, lundi 15 janvier, pour protester contre la fin progressive d'un avantage fiscal sur le gazole agricole.

Le lendemain, ce sont les fermiers roumains qui ont entravé les routes pour protester contre le prix des assurances, les normes environnementales et surtout, contre la concurrence déloyale que représente, à leurs yeux, l'importation de grains ukrainiens.

Leur colère s'est répandue à tout l'Est européen et ils ont été rejoints par les paysans polonais, slovaques, hongrois et bulgares, qui souhaitent être dédommagés à la suite de la sécheresse et pour le manque à gagner lié à l'ouverture du marché européen aux céréales ukrainiennes.

De la Hongrie à l'Allemagne, en passant par l'Espagne et l'Italie, tous regardent vers Bruxelles et ses normes jugées trop drastiques. La hausse des taxes et les mesures du Pacte vert européen, ou « Green Deal », sont particulièrement pointées : les objectifs de réduction d'usage des pesticides, de développement de l'agriculture biologique et de protection de la biodiversité prévus par ce plan sont mal supportés par les manifestants, qui demandent une simplification administrative et ne s'estiment pas suffisamment protégés et accompagnés.

Suppression d'exonération

Ce cadre commun européen, et celui de la PAC, explique ainsi, en parti [...] Lire la suite